Activité en ligne : Définition et gestion - ODN #10
La décentralisation, une solution d'avenir ?
Hello tout le monde !
Ici, Julia.
Je vous écris d’un hall d’hôtel à côté de l’aéroport de Cape Town, parce qu’hier… J’ai loupé mon avion pour le Costa Rica.
Me voilà donc dans l’attente de mon nouveau vol. Nous sommes supposés partir ce soir à minuit. 🤞
J’en profite pour faire une petite note à ce sujet. Vous voyez certainement le côté plutôt facile du voyage, celui que je partage au quotidien.
En réalité, il nous arrive d’avoir quelques frayeurs et quelques galères.
Voyager pendant le covid, c’est accepter que les restrictions d’un pays à l’autre changent du jour au lendemain. C’est aussi passer beaucoup de temps à vérifier que l’on remplit toutes les conditions. Manquer une ligne, c’est se faire refuser l’accès à l’avion.
Une fois cette étape passée, un nouvel épisode débutera : Le Costa Rica !
Cette semaine, je vous ai demandé sur Instagram quels étaient les sujets que vous souhaiteriez que l’on aborde dans ODN.
L’une d’entre vous, Marie, m’a répondu qu’il serait intéressant de parler d’activités digitales.
Pour beaucoup de personnes qui baignent dans cet univers, les rouages du fonctionnement d’une activité en ligne sont évidents. Cela n’en reste pas moins un phénomène très récent et dont la définition et la gestion peuvent être obscures.
C’est également la raison qui m’a poussée à commencer la série job de nomade. Si vous souhaitez lire la première édition, c’était dans la newsletter de la semaine dernière, en compagnie de Kévin Jourdan. Vous retrouverez cette rubrique à la fin de chaque newsletter.
Aujourd’hui, nous allons donc voir simplement ce qu’est une activité digitale et de quelle manière peut-on la gérer tout en voyageant.
Comment sont nées les activités digitales ?
Il me semblait intéressant de commencer par aborder les transformations qui ont permis l’apparition le développement de c type d’activité, où la modification des activités déjà existantes.
La révolution de nos moyens de communication
Nos moyens de communiquer et d’échanger les informations ont été profondément transformés ces dernières décennies (mails, messages, appels visio, transferts de documents…).
L’information qui prenait des heures voire des jours à transiter, se fait maintenant en une fraction de seconde.
L’existence de bureau et de locaux d’entreprise faisait sens pour centraliser l’activité. L’accélération du transfert d’information a rendu cette centralisation moins utile.
C’est grâce à cette transformation que, progressivement, nous nous émancipons de la contrainte géographique.
Le développement de la situation de freelance
Le temps où il fallait choisir strictement entre le patronat et le salariat est terminé. Aujourd’hui, le statut de freelance se démocratise et de nouveaux horizons s’ouvrent.
N’importe qui peut créer une activité rémunératrice tout en alliant indépendance et liberté.
Elle donne une position plus fragile et moins confortable qu’un CDI au départ, ce qui, selon moi, en fait une option plus stimulante. Pour autant, cela ne convient pas nécessairement à tout le monde.
C’est pour cela qu’avant de se lancer, il est important d’apprendre à se connaître (ce dont nous avions parlé dans la précédente newsletter).
L’émergence de nouveaux business models
Instagram, Youtube, les blogs, et bien d’autres, sont autant de plateformes qui vous donnent la possibilité aujourd’hui de développer une activité en ligne. Le seul matériel requis est votre ordinateur/smartphone.
Ces réseaux qui basent leur économie sur notre attention, ont rendu possible à n’importe qui de devenir créateur et de pouvoir potentiellement générer des revenus.
Ces trois paramètres ont ainsi contribué à l’émergence du mode de vie digital nomad.
Définition et gestion
Une activité est digitalisée lorsqu’elle peut être gérée entièrement avec un ordinateur et un accès internet.
Cela ne signifie pas que vos produits doivent l’être. Il est tout à fait est possible de tenir une boutique en ligne, dont vous avez localisé le stock quelque part et dont vous avez automatisé l’expédition.
Au sujet du statut, rien ne change d’une entreprise traditionnelle.
En ce qui me concerne, j’ai une autoentreprise basée en France. Je paye des impôts et des charges en France. Cela n’a aucun impact sur ma mobilité en tant que freelance.
Je n’ai aucune obligation d’exercer à l’adresse à laquelle est enregistrée mon entreprise.
Cela signifie que peu importe ou je me trouve dans le monde, mon entreprise ne subira aucune restriction particulière. Elle reste dans le cadre légal de la France. Mes facturations se feront à l’adresse que j’ai déclarée. La gestion restera totalement inchangée.
Quelles activités sont susceptibles d’être 100% en ligne ?
The internet has massively broadened the possible space of careers. Most people haven’t figured this out yet.
Naval Ravikant
La révolution d’internet a changé notre manière de consommer, de nous informer, de nous déplacer, etc… C’est parce qu’elle a opéré autant de changements profonds dans nos sociétés, qu’elle a permis le développement d’une infinité de nouvelles possibilités professionnelles.
Elle a modifié la manière de travailler pour bon nombre de jobs déjà existants, en a créé de nouveaux et enfin, en a rendu certains obsolètes.
Ce matin, je discutais avec Bastien Bourit (qui fera bientôt son apparition dans Job de nomade) qui m’expliquait que tous les jours, 15 % des recherches Google étaient faites pour la première fois.
Chaque jour 15 % de nos recherches sont de nouveaux concepts, de nouvelles idées, de nouveaux besoins. Il y a donc bien une infinité de possibilités pour la création de business en ligne.
Pour vous donner une idée des activités digitalisées possibles, voici une liste des plus courantes :
Rédaction web
Copywritting
Rédaction de blog
Création de contenu
Montage vidéo
Développement
UI/UX design
Expertise SEO
Trading
Dropshipping
…
Au sein de ces domaines il existe encore une multitude de façons de les monétiser.
Un créateur de contenu pourra être rémunéré grâce à des partenariats publicitaires, à de l’affiliation ou encore en vendant ses propres produits.
Ici, je ne parle que des professions en freelance, mais il est également possible d’avoir une activité 100% en ligne en étant salarié. Certaines entreprises, particulièrement ouvertes à ce sujet ont une partie ou l’intégralité de leur team en télétravail (nous ferons une édition dédiée au job et entreprises full remote 😉).
La crise sanitaire du covid a donné récemment une forte accélération à ce processus.
Pour l’instant, les freelances nomades qui se baladent un peu partout restent une minorité. Le télétravail est très encadré, peut-être parce que cela fait peur aux employeurs de laisser plus de liberté à leurs salariés. Je pense au fond de moi, que tout cela va finir par se normaliser.
Dans les grandes villes du monde, le coût des logements atteint des sommets.
Les conditions à remplir pour avoir ne serait-ce que le droit de louer un cagibi à Paris, option toilettes sur le palier, sont délirantes.
Il est devenu normal d’envisager de passer 1h dans les transports pour aller au travail le matin, et ainsi perdre du sommeil ou du temps à consacrer à ce que l’on aime.
Il est normal de devoir s’endetter dès l’obtention de son diplôme pour avoir une voiture (qui pollue et coûte cher) de manière à être “employable”.
Il est normal de surcharger plus que de raison des grandes agglomérations au péril des conditions de vie et du bien-être.
Pourquoi les gens acceptent-ils de s’entasser dans ces grandes agglomérations ? Pour le travail.
Le travail est centralisé, ce qui nous pousse à faire de même.
Où vivriez-vous si vous pouviez choisir librement, en gardant le même travail et le même salaire ?
Imaginez votre journée si vous pouviez éviter de vous entasser dans les transports, qui vous volent une, deux voire même trois heures chaque jour.
Nous pouvons même penser aux conséquences positives sur l’environnement, si nous diminuions de moitié la population obligée de prendre les transports chaque jour pour se rendre au travail.
Nous avons déjà eu un aperçu pendant le confinement.
La décentralisation pourrait nous donner la possibilité d’avoir plus de temps, moins de stress et moins de contraintes. Ce ne serait plus l’apanage d’une bande de marginaux appelés nomades digitaux.
L’Afrique du Sud : un bon spot pour nomades ?
Après avoir passé deux mois en Afrique du Sud, voilà un bilan sur mon expérience en tant que digital nomad.
Nous n’avons pas pu explorer de manière optimale ce pays à cause des restrictions en place à cette période. Cela ne m’a pas empêché d’avoir un vrai coup de cœur. C’est décidé, j’y retournerai.
🌳 Johannesburg :
Localisée au nord-est du pays, à une heure de Prétoria, elle est la ville la plus riche d’Afrique.
Particulièrement verdoyante, elle est agréable à vivre. Si vous souhaitez y séjourner pour une longue durée, je vous recommande la zone de Rosebank-Hype Park-Sandton.
Là-bas, de nombreux co-working sont disponibles. Nous avons jeté notre dévolu sur les locaux de Wework. Nous n’avons pas été déçus. Les locaux sont très agréables, toujours impeccablement propres et bien localisés. Nous avons pu en essayer 3 (Rosebank, Sandton et Cape Town), ils étaient tous parfaits.
Si vous aimez vous connecter à la culture du pays, vous aurez de quoi faire puisque c’est une ville chargée d’histoire. Vous pourrez aussi profiter d’un week-end pour louer une voiture et partir en safari dans l’un des nombreux parcs de la région. Plus simplement, Johannesburg dispose de beaucoup de parcs et de lieux de vie pour profiter sans vous déplacer.
Internet y est correct, le coût de la vie plutôt bas (un restaurant simple pour 2 : 10€, un gastro : 50-60€, une bière 1,5€, un logement Airbnb au mois 600-800€ dans les quartiers évoqués au-dessus)
❤ Cape Town :
Cette ville est mon coup de cœur.
Pourquoi ?
Parce que vous pouvez travailler le matin et partir en rando dans des décors somptueux l’après-midi, avant de profiter d’un coucher de soleil sur l’océan.
Parce qu’il y a une vraie douceur de vivre, que les locaux sont sympathiques.
Parce que l’on y mange bien (et ça pour moi, ça compte beaucoup ! 😇).
Parce que l’on est entouré par les montagnes, l’océan et les parcs naturels.
Le coût de la vie y est légèrement supérieur qu’à Johannesburg, surtout en ce qui concerne le loyer.
Au sujet d’internet, ce n’était pas l’accès le plus rapide que j’ai vu, mais nous n’avons eu aucun problème de connexion pendant notre séjour.
L’Afrique du Sud (et particulièrement Cape Town) a la réputation d’être dangereuse. Comme dans beaucoup de grandes villes, la misère côtoie quotidiennement la richesse. Ce n’est pas nouveau, cela engendre souvent des violences (vol opportuniste principalement d’après ce que j’ai lu).
Je ne me suis pas sentie en insécurité à Cape Town.
L’Afrique du Sud est un endroit dans lequel j’aimerai revenir. Il y a trop de lieux merveilleux que je n’ai pas pu découvrir.
Bilan : Cest validé ! ✅
C’est l’épisode n*2 de job de nomade et aujourd’hui je vous présente Nina.
[Nom : Nina Lahaye
Age : 30 ans
Lieu actuel : Paris (originaire de Belgique)
Parcours nomade : Inde (2ans), Paris
Activité principale :
Traductrice et Rédactrice indépendante
]
Son parcours : Nina commence son parcours en étudiant des domaines qui la passionnent : l’écriture et la littérature. À la suite de son diplôme, elle devient alors traductrice.
Il y a deux ans, son mari fit une demande auprès de son entreprise (IKEA, cette information est utile pour la suite) pour partir travailler en Inde. En le suivant, il lui devient alors impossible de travailler dans le pays sans un visa business.
C’est alors que Nina décide d’adapter son business à son mode de vie. Elle transforme son activité en la digitalisant et en devant freelance. Elle réalise toujours des prestations en qualité de traductrice, mais également en tant que rédactrice web.
Nina, qui évolue près du milieu de l’ameublement et de l’architecture d’intérieur, décide naturellement de se spécialiser dans la rédaction de contenu dans ce domaine.
Sa formation : Sa formation initiale est plutôt académique : Master en langues et littératures, puis en management. Sa force, est d’avoir su aligner ses passions, son business et son mode de vie.
Ce qui lui plaît dans son activité ? Avoir une activité flexible et portable. 🌍
Nous voilà arrivés à la fin de cette dixième édition. J’espère qu’elle vous a plu et que vous repartez avec quelques nouvelles idées ou pistes de réflexions.
Je remercie Nina pour sa participation.
Je vous souhaite un bon week-end et vous dis à la semaine prochaine, dans ODN ! 🌴
Julia
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