Salam a tutti !
Ici Julia, en direct de Dubaï. Il est rare que j’écrive deux éditions depuis la même destination, mais je suis encore dans mon fief et vais y rester encore un peu. À deux doigts d’ouvrir ma compagnie et me refaire les lèvres, je me fonds progressivement dans la foule. La Dubaï life.
Cela fait quelques mois que je cogite au sujet de l’évolution de mon mode de vie. Depuis la dernière rentrée en septembre 2021, je suis paumée. À la fois incapable de revenir en arrière mais toujours pas vraiment à ma place.
Pour éclairer mes lanternes, je me suis notamment relancée la lecture et l’écriture. Voici le bilan de mon cheminement. 👇
Le all-in n’est pas toujours une bonne idée.
Il y a quelques jours, un copain m’a dit avec son plus bel accent marseillais :
Mais toi Julia, tia tout fait à l’envers. Tia commencé ta vie en créant une vie de famille.
Un ami que j’aime beaucoup
(La dernière citation de cette newsletter était de Naval Ravikant. J’ai des sources d’inspirations très diversifiées.)
Tout ça pour vous dire, qu’il n’avait pas tort le bougre.
Le package Crédits et engagements pour la vie
En 2016, après mon diplôme, je décroche rapidement un premier job et me lance dans la vie professionnelle. Alors que mes rêves avaient toujours été faits de voyages et d’aventures, je me lance à 100% dans une vie de commitment. Sans n’avoir rien expérimenté, je fais all-in.
Sauf que je finis par craquer complètement. À ce moment, je n’avais pas encore bien compris que dans de nombreux cas, épouser une profession revenait souvent à adhérer à un mode de vie.
Alors, je détricote chacun des aspects de ma vie, jusqu’à mon job et je repars de zéro.
Le starter-pack du digital nomad
Épisode 2, je décide de souscrire un nouveau package. 👇
Casque sur les oreilles, je me balade avec mon ordi aux quatre coins du monde à un rythme effréné. Je ne suis pas vraiment dans le voyage, pas vraiment dans le travail, pas vraiment dans la création. Je joue au Twister avec les différents aspects de ma vie, ce qui est inconfortable et un chouïa contre-productif.
À cela, s’ajoute la normalisation du voyage. Au fil des destinations, les départs sont de moins en moins excitants. Ce qui était une source de joie infinie pour moi est devenu normal. Apprécier les voyages me demande un effort de prise de conscience de plus en plus fort. Alors, je cherche des expériences toujours plus intenses pour continuer à vibrer.
Enfin, en enchaînant les expériences fortes et les sessions de travail intenses je ne connais plus le repos mental. Mon esprit se brouille, je n’arrive plus à processer ce que je vis, je n’intègre plus rien.
Le mode de vie sédentaire m’ennuyait. Le mode de vie nomade m’a épuisée.
Nous en avons tous fait le constat dans nos vies, admettre que l’on avait tort est douloureux. Après avoir vendu le mode de vie digital nomad, forcée d’admettre que ce n’est pas vraiment mon truc.
Épisode 3 : Mixer et contraster
Notre identité n’est pas figée et faite de contours bien définis.
Alors, pourquoi devoir adhérer à un seul mode de vie ?
Vivre cette année m’a donné une belle leçon. Rassasiée par l’ordre et la vie tranquille, je ne rêvais que de chaos. Cela m’a permis de me rendre compte qu’en réalité, chacun de ces éléments possède des vertus différentes et complémentaires à l’équilibre de la vie.
L’ordre, est le domaine du connu. Il est reposant et réconfortant.
Le chaos, est le domaine de l’inconnu, de la nouveauté. Il stimulant, parfois effrayant et inspirant.
Il ne s’agit pas de choisir l’un ou l’autre mais bien de placer le curseur entre les deux.
Je suis une aventurière qui se nourrit du chaos, mais je suis aussi une personne qui a besoin de calme pour penser.
Je suis une voyageuse amoureuse des rencontres, mais aussi une introvertie qui doit se ressourcer dans son cocon.
L’idée est venue alors de créer un mode de vie à mi-chemin entre ces deux mondes.
Le contraste comme réponse à la monotonie
Une autre problématique courante dans nos modes de vie est la lassitude. Parce que nous nous adaptons à tout, bon comme mauvais, nous finissons par banaliser tout ce qui compose nos vies.
L’ordre et le chaos possèdent respectivement des avantages mais également des inconvénients. L’éternel confort est ennuyant, et vous rendra de plus en plus fragile. L’inconfort perpétuel demande beaucoup de disponibilité mentale et une résilience à toute épreuve.
En créant volontairement du contraste dans ses expériences de vie, l’ordinaire devient extraordinaire et l’extraordinaire garde toute son intensité.
Cette année, je suis donc à la recherche du lieu dans lequel je viendrai m’installer quelques mois par an. Ce lieu sera organisé de manière à pouvoir me focaliser rapidement sur mes projets, créer mes routines et profiter de mes amis. Le reste du temps, je partirai à l’aventure, pour des expériences intenses.
Conclusion
Le livre de Derek Sivers, How to live a été une grande source d’inspiration. L’auteur nous embarque dans 27 manières de vivre différentes et parfois même contradictoires.
Il m’a aidé à mener mon introspection. Il a éveillé l’envie d’expérimenter ponctuellement de nouvelles façons de vivre. Enfin, il m’a permis de comprendre que nous n’avions pas à adhérer pleinement à un “package” prédéfini mais plutôt à composer un système sur mesure. Devenons le véritable chef d’orchestre de nos vies en jouant avec la multitude des instruments disponibles.
C’est un ouvrage que je recommande à qui vit une période d’introspection et souhaite repenser son quotidien.
Aujourd’hui, les différentes évolutions technologiques et sociales nous donnent une infinité de possibilités. Jusqu’à présent, je pensais que cela nous amener à choisir et donc aussi à renoncer. En réalité, au prix de temps, d’efforts et de réflexions c’est une chance incroyable à saisir. En multipliant les expériences de vie, on construit une meilleure compréhension de soi et du monde qui nous entoure.