Hello tout le monde !
Ici Julia, en direct de Tulum.
Je vous envoie quelques rayons de soleil depuis le Yucatan ! 🌴
Cela fait quelques semaines que je n’ai pas écrit.
Actuellement dans une phase de stabilisation de mon activité freelance, je prends beaucoup de temps pour mes missions et pour moi-même (mode déconnexion complète).
En ce moment, l’urgence d’écrire toutes les semaines aboutit à un manque d’inspiration.
Je préfère publier lorsque j’ai vraiment quelque chose à dire.
Le format de cette newsletter change. Elle ne sera plus hebdomadaire, mais suivra les moments forts de mon voyage et de ma reconversion.
Cette semaine, j’ai profité de la liberté d’être freelance pour m’accorder beaucoup de temps.
Mardi : cénotes
Jeudi : plage
Vendredi : chill 🌴
Un mal-être grandissant m’a donné le besoin de me poser et de questionner ce que j’étais en train de faire.
Me voilà ragaillardie et prête à vous partager les réflexions que j’ai eues à ce sujet.
Les montagnes russes émotionnelles
Depuis le début de mon aventure, j’ai multiplié les ascenseurs émotionnels.
Tantôt extrêmement enthousiaste, je déborde d’envie d’arriver à mes fins et même de réaliser de nouveaux projets.
Tantôt totalement abattue, je me sens démotivée et en prise à de nombreux doutes.
👉 Internet ne fonctionne pas ?
Je ne sors pas de mon stress et ma colère tant que je n’ai pas un accès fonctionnel.
👉 Mes comptes sont dans le rouge ?
Je m’angoisse nuit et jour tant que mon compte n’est pas alimenté (même si je suis soutenue par mes proches).
Ce fonctionnement provoque une tension permanente chez moi tant que le problème subsiste.
Ce n’est qu’une fois la limite de ce que je peux supporter franchie que je finis par lâcher prise dans une explosion émotionnelle.
Cf ce schéma 👇
En me lançant dans cette reconversion sans revenu, je savais que ce ne serait pas toujours facile.
Malheureusement, se dire que “ce ne sera pas facile” ne prémunit pas du stress que l’on va vivre.
C’est aussi ça la réalité d’une reconversion.
Trouver la réponse en soi
Il me semble que très souvent, apporter un changement intérieur pour agir sur l’extérieur est la démarche la plus efficace sur le long terme.
J’ai alors réfléchi à ce que je pouvais changer en moi pour avancer plus sereinement dans cette reconversion.
Se détacher de l’idéal
J’ai commencé par me détacher de toutes les projections mentales qui n’apportaient que de la frustration dans le cas où les choses ne se passent pas parfaitement.
Avoir des attentes précises sur la manière dont devraient se passer les choses est un obstacle en soi.
D’autant plus en embrassant le mode de vie nomade, puisque nous ajoutons une inconnue à l’équation : l’environnement (très) variable.
Il change régulièrement.
Il peut être adapté ou défavorable à votre activité.
Il peut être confortable ou inaccueillant.
Je pense que j’avais clairement sous-estimé ce point en partant à l’aventure.
La vie de digital nomad ne ressemble pas tous les jours à ce que l’on voit sur les réseaux sociaux !
En sortant des pays très développés, il n’y a qu’un nombre limité de lieux pour concilier le coût de la vie avec du soleil et des bonnes conditions de travail.
Il s’agit donc d’accepter ce qui n’est pas dans notre contrôle et éviter de se créer trop de projections.
Apprendre à lâcher prise sans culpabiliser.
Le deuxième point que j’ai identifié est la culpabilisation face au lâcher-prise dans la vie professionnelle.
Parmi les raisons qui m’ont poussée à changer de job et de mode de vie, il y avait la recherche de paix intérieure.
En réalité, même en ayant supprimé beaucoup de contraintes, je reste dans une dualité permanente dans mon travail, tiraillée entre l’envie d’arrêter quand la situation est trop compliquée et la culpabilité de lâcher prise.
Suis-je vraiment à la hauteur ?
Est-ce que j’en fais assez pour réussir ?
Tant de questions qui ne cessent de tourner en boucle lorsque les astres ne sont pas alignés.
En ce moment, la question que je rumine est : comment équilibrer mon ambition de réussir et mon besoin de paix intérieure ?
Une des raisons de cette dualité est que le travail est souvent associé à quelque chose de pénible. Il me semblait m’être détachée de ce concept en créant un business “sur-mesure”, mais c’était faux.
Je suis restée enfermée dans cette idée de travail - labeur que l’on nous inculque : “c’est en travaillant dur (voire même en souffrant à la tâche), que l’on obtient quelque chose de bien”.
Alors voilà ce que l’on va faire. Posons-nous ces deux questions :
Peux-tu y faire quelque chose ? Oui - Non
Si oui,
As-tu fait de ton mieux dans cette situation ? Oui - Non.
Le temps me dira si j’arrive à m’équilibrer avec ce nouveau système. ⚖
Conclusion
Je ne regrette pas d’être partie à l’étranger en lançant mon activité, même si cela a rendu la transition beaucoup plus difficile.
Si vous avez la possibilité de commencer votre activité, aussi petite soit-elle, avant de quitter votre pays d’origine, vous vous épargnerez beaucoup de tracas.
J’ai un dernier mot pour la fin :
Libérez-vous des attentes et de la culpabilité.
Autorisez-vous à être heureux dans ce que vous faites à chaque instant.
Prenez le temps de profiter du voyage.
C’est la fin de cette quinzième édition. J’espère qu’elle vous a plu et que mon retour d’expérience pourra vous être utile.
Je vous souhaite une bonne fin de semaine, et vous dis à très bientôt, dans ODN ! 🌴✌
Julia
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Encore une super édition de ODN, que je découvre, comme d'habitude, avec un peu de retard.
J'aime particulièrement le parallèle que tu fais entre ta vie actuelle de nomade, et ton ancienne vie pro. Cela montre qu'il y a quand même des similitudes. Certaines de tes questions s'appliquent parfaitement au salariat. Je suis dans une petite entreprise, et j'avoue connaître également cette culpabilité quand tout ne se passe pas comme prévu.
J'ai hâte de voir la prochaine édition.
Ton questionnement et les montagnes russes émotionnelles raisonnent tellement pour moi, c'est exactement ça :) Merci Julia pour ce partage déculpabilisant qui devrait faire beaucoup de bien à celles et ceux qui te lisent!