Hello tout le monde, ici Julia depuis l’avion entre Ténérife et la France.
Je viens de passer deux semaines de folie en coliving avec une bande de créateurs / entrepreneurs tous plus incroyables les uns que les autres.
Nous nous sommes rejoints pour découvrir une discipline encore trop peu connue : le freediving.
Pour ceux qui ne connaissent pas, le freediving regroupe les disciplines autour de l’apnée. Notre stage était axé sur la profondeur. Le but est de descendre le plus bas possible le long d’une ligne tout en retenant son souffle.
Existe-t’il un sport plus adapté pour se confronter à la phobie de l’eau et des profondeurs ? Je ne pense pas.
Ce qui tombait très bien, puisque dans ma bucketlist j’avais noté :
N°2 : Vaincre ma phobie de l’eau et des profondeurs
N°3 : Faire de la Plongée
C’est parti pour un récap’ de cette expérience !
Pourquoi faire face à ses peurs ?
Pour vous donner une idée de mon niveau de flip d’il y a encore quelques semaines :
Je ne me baignais pas seule dans une piscine
J’allais dans la mer seulement si elle était calme et que j’y avais pied (alors que je sais nager)
J’étais incapable d’ouvrir les yeux sous l’eau
C’était la crise de panique si je dérogeais à ces règles
Attirée par la mer depuis longtemps, je n’en pouvais plus de vivre avec cette peur.
J’ai noté 4 raisons pour lesquelles il fallait que je passe à l’action :
La curiosité :
En voyageant tout le temps, je vis encore plus intensément la frustration. Je brûle d’envie d’explorer le monde marin, de découvrir de nouvelles sensations et de nouveaux sports.
La liberté :
Dans la vie il existe différents types de limites :
Celles ou vous n’y pouvez rien, vous y êtes soumis (ex : les lois)
Celles qui demandent du temps pour s’en affranchir (ex : l’argent, la condition physique)
Celles sur lesquelles vous pouvez agir aujourd’hui (ex : vos peurs)
Le seul substrat de votre peur c’est votre mental. Vous êtes le geôlier de votre propre prison.
D’ailleurs, beaucoup de nos peurs ne nous appartiennent pas vraiment. Nous les avons reçus de nos proches, de la société, des médias… La peur nous empêche d’être pleinement nous-même et nous coupe du monde. Accepter ses peurs, c’est accepter qu’elles guident nos comportements et nos vies.
La connaissance de soi :
En faisant face à la pire situation, vous en apprenez beaucoup sur vous. On ne plonge peut-être pas toutes les semaines, en revanche, tous les jours nous sommes confrontés au stress.
En apprenant à gérer les situations d’inconfort, on élargit sa zone de confort.
Le courage et la confiance en soi :
Le courage, c’est d’avoir peur et d’y aller quand même. Faire preuve de courage est extrêmement gratifiant. Une fois la tâche accomplie, en regardant en arrière, vous verrez que vous êtes capable de bien plus que ce que vous imaginez.
Comment j’ai préparé cette expérience ?
Visualisation positive et relaxation
Il existe une infinité de techniques pour gérer ses émotions. Après plusieurs années de test, je compris que ce qui fonctionnait le mieux pour moi était la visualisation positive.
Je le fais souvent en écoutant une musique que j’aime, pour créer une association positive. Pendant un mois, j’ai écouté Get Up de Mac Miller, en m’imaginant descendre dans l’eau.
J’ai fait beaucoup de méditation en pleine conscience. J’ai aussi essayé le sound healing avec Marie. Je l’ai rencontré à Tenerife. Elle avait déjà mené ce même combat avec sa phobie de l’eau.
Développer ses connaissances
Le plus souvent, ce qui nous effraie, c’est ce que nous ne comprenons pas. Alors, j’ai pris le temps de me renseigner sur la plongée et ses effets sur le corps (et un peu sur les requins aux Canaries aussi).
Cela m’a permis de rationaliser, et de comprendre les sensations que j’avais une fois sous l’eau. Il est beaucoup plus facile de se calmer lorsque vous savez que ce qui vous arrive est normal.
Analyser sa peur
Dans les premiers jours à Ténérife, j’ai réalisé que je jouais à un jeu bizarre. Je passais mon temps à dire que j’étais phobique. Cela alimentait des conversations anxiogènes au sujet de la plongée.
Je me suis demandé quelle était la part de « spectacle » dans mon discours. En fait, depuis des années, je justifie mes limites par cette peur. Donc, par cohérence avec mon récit personnel, j’en joue un peu.
J’avais aussi très envie que l’on reconnaisse que cette démarche était courageuse. Alors, je ne manquais pas de rappeler « à quel point cela était difficile pour moi ». Oui c’est nul, c’est égotique at scale.
Le discours que l’on se tient et que l’on tient aux autres conditionne nos pensées. Vous avez décidé de mettre KO vos peurs ? Commencez par vous tenir un discours positif.
Ce qu’il s’est passé pendant le stage
La rencontre
Nous sommes arrivés une semaine avant à Ténérife, ce qui nous a permis de faire connaissance avec Stephane, l’organisateur du stage et vice champion du monde de freediving. En discutant avec lui de ma situation, j’ai découvert qu’il avait créé un processus pour accompagner les gens phobiques de l’eau. Il m’a alors proposé de faire cette initiation avant le stage.
La séance d’initiation
La route entre Puerto de la Cruz et Radazul a été longue. Mon ventre se tordait. J’étais très stressée. Après avoir rejoint Stéphane, nous nous sommes équipés puis nous avons commencé la séance de relaxation.
Ce type d’initiation se déroule en une succession d’étapes précises :
Relaxation, méditation, exercices respiratoires
Entrée dans l’eau, sur le dos, accompagnée puis relaxation
Passage sur le ventre, yeux fermés puis yeux ouverts et relaxation
Descente à la ligne tête en haut, yeux fermés puis yeux ouverts, enchaînement des descentes
En finissant par ouvrir les yeux et me relaxer j’ai réalisé deux choses :
Lorsque nous avons peur, les projections de notre esprit sont bien plus terribles que la réalité
Vaincre ma peur est l’un des plus beaux cadeaux que je pouvais me faire
Ça m’a ému. Je me suis mise à pleurer comme une madeleine. Du coup, je ne voyais plus rien dans mon masque…
Après cette session, je me suis dit que tout était gagné et que j’avais mis KO ma peur. J’étais ready pour le stage.
Le stage
Cette fois-ci, le départ se fait depuis un bateau, en pleine mer. Il y a 60 m sous nos pieds et de la houle. En montant dans le bateau, la panique monte. Le moment de se préparer pour sauter dans l’eau arrive. Mon cœur s’emballe, je me mets à trembler, je n’entends plus rien et ma vision se rétrécit. Je suis tétanisée. Alors je débranche. Je saute et me fais accompagner jusqu’à la bouée.
La peur ne peut pas être éradiquée en une fois. C’est en répétant la mise en situation et en la normalisant que l’on fait progressivement disparaître toutes nos appréhensions.
Le mental continuera d’envoyer des idées négatives. Le meilleur moyen de le contrer est d’être le plus “présent” possible : se concentrer sur ce que l’on vit à l’instant T. Sous l’eau, on se focalise sur ses sensations, et ce que l’on doit faire.
Le freediving est la discipline ultime pour aligner son corps et son mental. Sous l’eau, vous n’avez pas le choix. L’abandon n’est pas une option !
Conclusion
Sans surprise, je me sens un peu plus libre aujourd’hui que je ne l’étais il y a un mois.
Ma bucketlist a exactement l’effet que j’imaginais. Il ne s’agit pas seulement d’une liste de chose à faire mais plutôt d’un outil pour mettre un soupçon de chaos dans la vie.
Suivre cette liste me permet de me mettre en mouvement, et de créer des situations inattendues.
En sortant de la monotonie du quotidien, on augmente nos possibilités de rencontres et d’expériences. C’est grâce à cela que l’on continue d’évoluer sans cesse.
Comme je fais toujours tout à l’envers, je n’ai pas encore publié ma bucketlist. Elle arrive début janvier !
Nous voici à la fin de cette édition, j’espère qu’elle vous a plu. Si vous voulez me contacter, ça se passe sur Instagram. Vous pourriez me partager vos bucketlists par exemple !
Si vous souhaitez vous aussi participer à un stage avec Stéphane Tourreau. Un prochain workshop aura lieu en mars 2022 à Ténérife.
Je vous souhaite un bon réveillon ! 🥳
Julia
Vous avez aimé cette édition ? Vous pouvez laisser un petit 🧡, un commentaire ou le partager autour de vous.
Quelqu’un vous a transféré ce mail ? Abonnez-vous ici pour ne pas manquer les prochaines !