Hello tout le monde !
Ici Julia, en direct de Cahuita.
Nous avons atterri dans ce petit village au bord des Caraïbes après une semaine de roadtrip à travers le Costa Rica.
Au programme aujourd’hui, c’est balade dans le parc naturel avant de retourner sur Puerto Viejo pour notre dernière semaine.
Une nouvelle destination nous attend !
Indice : ☀🌴🌎
Il y a quelque temps, Tifany m’avait proposé en réponse d’une story Instagram d’aborder le syndrome de l’imposteur. C’est un sujet que j’ai beaucoup retrouvé dans les podcasts, sur LinkedIn ou encore avec d’autres personnes en reconversion.
J’ai aussi eu ce syndrome un bon moment au début de mon activité professionnelle, lorsque j’étais podologue.
Je n’ai pas eu cet effet en étant freelance. Je trouvais intéressant de vous partager mon expérience et le déclic qui a fait s’éloigner l’imposteur en moi.
Si tu as peur de te lancer parce que tu te sens incompétent ou si tu n’es pas à l’aise avec les tarifs que tu proposes, alors cette newsletter pourra peut-être t’aider. 💪
Le syndrome de l’imposteur, keskecé ?
Pour commencer, mettons les choses au clair, ce terme est sur-employé.
Le syndrome de l’imposteur, tel qu’il a été identifié au départ, correspond au sentiment d’une réussite qui n’est pas mérité. Il mène à des modifications de comportement dans le travail. Elles peuvent consister en une surcharge de travail pour se sentir légitime ou à l’inverse une fuite des tâches professionnelles.
Il me semble que ce dont on entend souvent parler correspond plutôt à une version diminuée de ce syndrome.
Mon expérience
Au début de ma vie professionnelle, lorsque j’étais podologue, il m’a fallu plusieurs années avant de me détacher de ce sentiment.
Cela avait un effet négatif sur mon activité. Ne me sentant pas toujours à la hauteur, il m’arrivait régulièrement de réorienter des patients chez d’autres podologues.
J’étais capable de les prendre en charge, mais je me sentais moins pertinente, parce que moins expérimentée.
Je n’étais pas non plus à l’aise avec mes honoraires. Il m’arrivait régulièrement de ne pas faire payer mes actes, ou de “faire des réductions”.
Un jour, j’ai fini par travailler avec une personne qui avait une belle réputation professionnelle, qui lui valait toute mon admiration.
C’est grâce à lui que j’ai réussi à faire un premier pas pour me détacher de ce sentiment (thanks JC ! ✌).
Il m’a parlé de ses débuts, de ses erreurs et qu’il lui arrivait encore “de ne pas savoir”. Il m’a rappelé qu’être moins expérimentée ne me rendait pas moins légitime.
Ce fut le déclic qui me manquait. Si je refusais d’expérimenter, je ne pourrais jamais acquérir plus d’expérience et je resterais au même niveau.
Comment j’ai mis KO le syndrome de l’imposteur ?
Tout ce qui vous entoure et que vous appelez la vie a été inventé par des personnes qui n’étaient pas plus intelligentes que vous.
Steve Jobs
S’inspirer OUI, se comparer NON !
Nous sommes nombreux à utiliser la comparaison pour nous évaluer. C’est bien normal, puisqu’au cours de notre vie, nous avons souvent été classés et mis en compétition.
Il y avait un premier qui réussissait et un dernier qui était en échec.
Cette manière de faire est déjà discutable à l’école (où les enfants sont regroupés par âge). Elle perd tout son sens quand nous rentrons dans la vie active.
Pensez-vous qu’il est pertinent de comparer son travail à quelqu’un qui l’a exercé pendant 20 ans ?
Si vous avez du mal à ne pas vous comparer, alors prenez au minimum pour référence les personnes de même niveau de formation et d’expérience. Cela vous donnera une idée un peu plus pertinente de votre compétence.
Ne pas se lancer sous prétexte que “l’on n’est pas assez”, c’est s’empêcher d’être bon un jour.
Les plus grands semblent avoir du talent. Ils paraissent tout réaliser de manière totalement naturelle. Tout cela n’est que le résultat du travail.
Le talent c’est d’avoir l’envie de faire quelque chose. Tout le reste, ce n’est que du travail, de la sueur.
Jacques Brel
Faire la paix avec ses tarifs
L’argent n’est ni plus ni moins qu’un moyen d’échange. Il nous en faut pour nous loger, pour manger, pour voyager, etc. Il n’est pas utile de lui accorder plus de valeur que cela.
Vous travaillez ou avez un business pour faire de l’argent.
Si vous acceptez de ne pas être payé, vous dénigrer la valeur de votre travail. Il perd alors une partie de son sens.
Pour être à l’aise avec mes tarifs, j’ai décidé de décomposer ce qui les constitue. Si quelqu’un me dit que “je suis trop chère”, je n’aurais aucun complexe et pourrais lui expliquer le détail du montant.
Actuellement, je me facture 400 € / jour.
Comment se décompose ce montant ?
Pour une journée de travail, je compte 8 heures de travail effectif, ce qui correspond à 50 € de l’heure.
Sur ces 50 €, 22 % partent à l’urssaf, ce qui ne fait plus que 39 € de l’heure avant impôt.
Dans ces 39 €, se trouvent de quoi couvrir les frais du matériel (prix de l’ordinateur), les frais de structures (comme le coworking), les frais de formation, la complémentaire santé et les assurances professionnelles.
Puis, les impôts passent par là.
Alors non, je ne trouve pas que 400 € / jour soit un montant élevé.
Le taux horaire (ou journalier) d’un freelance est souvent rapproché de celui d’un salarié, or ils n’en sont aucunement comparables.
Les entreprises le savent d’ailleurs très bien.
Si vous n’êtes pas à l’aise avec vos tarifs prenez le temps de décomposer toutes vos charges professionnelles. C’est un excellent exercice.
Être honnête avec ses clients (et surtout envers soi-même)
Enfin, le dernier point qui m’a permis d’être totalement à l’aise est d’être entièrement honnête.
En étant transparente sur mes compétences et capacités, je ne me sens jamais dans l’imposture.
En entretien, je n’ai pas honte de parler de mon parcours.
“Je suis freelance depuis moins d’un an. J’étais totalement étrangère au milieu de la tech avant, mais j’adore ce que je fais. Je suis parfaitement à l’aise avec le développement web sur Webflow, mais je manque d’expérience dans le webdesign pour créer une identité graphique élaborée pour votre entreprise.”
Soit le client a déjà des maquettes / soit on fait quelque chose de simple/minimaliste/clair/épuré.
Si le client marche avec vous, c’est génial. Si le client ne marche pas avec vous c’est que vous ne correspondiez pas à ses besoins. C’est donc pour le mieux que vous ne travailliez pas ensemble sur ce coup. Rien n’empêche d’ailleurs une future collaboration.
Conclusion
Nous ne pouvons pas nous lancer dans une activité en la maîtrisant totalement dès le départ. C’est un non-sens.
Aucune formation dans le design fera de vous un Steeve Jobs. Aucune formation dans l’écriture ne vous donnera le niveau de Victor Hugo.
Ce qui les rend uniques et admirables, ce sont leurs styles, nés de leurs propres expériences.
Si vous savez que vous ne savez pas, vous savez déjà beaucoup de choses, et il ne vous reste plus qu’à apprendre encore et encore.
Tout le monde a débuté un jour.
Nous voilà arrivés à la fin de cette treizième édition. J’espère qu’elle vous a plu et que vous repartez avec de nouvelles idées.
Je vous souhaite un bon week-end, et vous dis à la semaine prochaine, dans ODN ! 🌴✌
Julia
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Super article qui tombe à pic
Très intéressante cette édition ! J’adore la citation de Steve Jobs, je la mets dans un petit coin de ma tête 😉
Merci pour ce partage ❤️