Hello à tous, ici Julia, en direct de Dubaï. 🇦🇪
Si vous me suivez sur Instagram, vous êtes certainement au courant que j’ai passé récemment dix jours à Ras Al Khaimah. C’est un autre Emirat, moins connu, dans lequel se trouve un centre Vipassana.
Cette expérience a été particulièrement forte, tant par sa difficulté que par les bénéfices que j’en ai tirés. Il y a donc énormément de choses à dire.
Au départ, je voulais diviser l’article en deux newsletters et finalement j’ai changé d’avis. Vous allez avoir un gros pavé à lire. Mais comme je suis sympa, je vais vous mettre un joli sommaire, pour que vous puissiez fragmenter la lecture au besoin.
Ce mail risque d’être coupé, pour retrouver l’intégralité de l’article cliquez ici.
1. Description de l’expérience Vipassana
Explications
Philosophie
Déroulé
2. Retour d’expérience
Pendant la retraite
Le silence
La perception du temps
La déconnexion avec le monde
La gestion des émotions
Les rêves et l’imagination
La clarification des idées
Cultiver les émotions
Après la retraite
3. L’expérience de groupe
4. Questions / Réponses
5. Conclusion
Description de l’expérience Vipassana
Qu’est-ce qu’une retraite Vipassana ?
Explications
C’est une retraite de 10 jours dans un centre de l’association Dhamma. Au cours de ce séjour, les étudiants viennent pour apprendre une technique de méditation éponyme.
En réalité, ce sont 3 différentes techniques qui sont enseignées au cours du séjour :
Anapana : technique visant à focaliser son attention sur la sensation provoquée par l’air qui rentre et qui sort des narines à chaque respiration.
Vipassana : technique visant à observer les sensations du corps de manière totalement neutre.
Metta : technique de méditation bienveillante ajoutée en fin de session qui vise à cultiver ses émotions positives (amour, bienveillance, compassion).
En plus de l’enseignement, nous sommes tenus à ce qui est appelé le noble silence tout au long de l’apprentissage.
Pour tenir ce noble silence, il ne suffit pas de se taire. Cela implique également l’interdiction d’échange de regard, de communication par les gestes et de contact physique. Le but étant de se rapprocher de ce qu’ils appellent le silence mental.
Philosophie
L’association Dhamma, en charge de cet enseignement, décrit cela comme une purification mentale et l’apprentissage d’un art de vivre.
Cette méthode est tirée de la philosophie bouddhiste. Durant les cours quotidiens, les grands principes y sont enseignés. Mais, ces principes n’ont rien de dogmatiques et ne s’opposent à aucune croyance. Goenka aborde ainsi le rapport au désir, à l’attachement, au caractère impermanent et fluctuant de toutes choses, à la relativité de nos perceptions ou encore à l’amour.
Il n’est absolument pas nécessaire d’adhérer à cette religion pour y participer. Pendant mon séjour, j’étais entourée d’athées, de chrétiens, de bouddhistes, d’hindouistes et de musulmans.
Au-delà du silence et dans le but de réduire au maximum l’agitation mentale, il est demandé aux étudiants d’observer 5 principes supplémentaires :
S’abstenir de tuer tout être vivant (ce qui se traduit par une alimentation exclusivement végétarienne)
S’abstenir de voler
S’abstenir de toute activité sexuelle
S’abstenir de mentir
S’abstenir de consommer tous types d’intoxicants (alcool, drogue,…)
Le jeune intermittent est également pratiqué entre 17h30 et 6h30 pour les nouveaux étudiants et entre 11h30 et 6h30 pour les anciens.
Comment se déroule une retraite Vipassana ?
La semaine
La semaine se divise en deux grandes parties. Les 4 premiers jours sont dédiés à l’apprentissage et à la pratique de la technique Anapana. Le but étant de nous apprendre à calmer l’agitation mentale et entraîner notre capacité de concentration.
À partir du 4ème jour, le programme change. Maintenant que nous nous sommes entraînés à dompter notre esprit, c’est au tour de la technique Vipassana.
Enfin, à partir du 8ème jour une session de méditation de 5-10 min supplémentaire vient clôturer chaque session de méditation. C’est la technique Metta.
Le programme quotidien
On ne risque pas de se tromper dans l’emploi du temps… Il n’est pas question de faire varier les plaisirs au cours de cette retraite. Le programme est inlassablement le même jour après jour.
Méditer, manger, dormir et assister au cours, voilà les seules occupations auxquelles nous avons droit.
Puisque toutes les formes de communication sont interdites, nos journées sont rythmées par le son de différentes cloches. L’une est destinée au réveil et à l’annonce des heures de repas et l’autre au début des séances de méditation.
Short story : Dans les dernières nuits de la retraite. J’entends la première cloche de la journée sonner. Je me lève et m’habille machinalement avant de descendre pour la première méditation. En arrivant dans le hall, je me rends compte que je suis seule, qu’il est 3h du matin et que j’ai rêvé des cloches. Ce son à clairement fini par me hanter jusque dans mes rêves. 😅
Le coût de cette retraite
Les retraites sont totalement gratuites. Afin de donner l’accès au plus grand nombre, l’association Dhamma fonctionne sur le système de donations et de volontariat.
Les servants, en charge de l’organisation des retraites sont d’anciens étudiants qui donnent de leur temps pour permettre à d’autres personnes de suivre cet enseignement.
Une invitation à la donation est faite à la fin du séjour, libre à chacun de donner en fonction de ses moyens et son envie.
Maintenant que vous connaissez en détail le concept et le programme de cette retraite, je vais vous parler de mon expérience.
Mon expérience Vipassana
Pendant la retraite
Le silence
Les questions les plus courantes que j’ai eues tournaient autour du silence. Cela va peut-être vous surprendre, mais non, tenir le silence pendant 10 jours n’a pas été difficile. Ce n’est pas seulement mon avis, mais aussi celui des autres étudiants avec qui j’ai pu en discuter.
En réalité, tout le monde fait le vœu de se taire et tout est fait pour que vous n’ayez pas à parler.
Je comparerai le silence à la solitude. Il fait peur souvent, mais une fois que vous l’acceptez et que vous percevez ses bénéfices cela devient alors un plaisir.
Short story : Lorsque la fin du noble silence est arrivée, je n’ai pas réalisé tout de suite ce qu’il se passait. J’ai commencé à entendre des conversations autour de moi, suivies d’éclats de rire. Alors, j’ai paniqué et je me suis enfermée dans ma chambre. Je ne me sentais pas prête à parler à nouveau. Il a fallu que ma merveilleuse coloc débarque dans la chambre pour me faire éclater de rire et recommencer à parler. Sortir de mon mutisme a été plus difficile que d’y entrer.
La perception du temps
Le temps s’écoule complètement différemment. Les 3 premières journées ont probablement été les plus longues de toute ma vie. J’avoue m’être demandé à plusieurs reprises si je n’étais pas allée trop loin dans mon délire.
10 jours, c’est long. Je pensais régulièrement aux nombres de jours qu’il me restait et cela me paraissait être une éternité. J’ai souvent eu la sensation de faire une vraie traversée du désert. On est déjà engagé sur le chemin, il n’y a rien à l’horizon, pas de moyen de s’échapper. Il faut continuer d’avancer dans ma même direction jusqu’au bout.
Ce n’est qu’une fois que j’ai lâché prise que le temps à fini par s’écouler plus rapidement. J’ai commencé à apprécier chaque moment que je passais là-bas. C’était encore une belle leçon.
Short story : Au 8ème jour, j’avais totalement perdu la notion du temps. Je me suis rapprochée d’une servante, pour lui demander comment j’allais repartir à Dubaï le jour suivant. Elle m’a annoncé que deux jours me séparaient encore du départ. Étonnée par sa réponse, je me suis surprise à être contente de savoir que j’allais rester 48h de plus là-bas.
La déconnexion avec le monde
Le bonheur. Je rêve souvent de tout couper, ne plus donner de nouvelle à personne, partir dans le fin fond d’une montagne et vivre en ermite au moins quelques jours. Puis la réalité me rattrape et je recommence à travailler sur ma maquette Figma. 😅
Je ne pense pas être une personne particulièrement stressée. Néanmoins, j’ai ressenti très rapidement un niveau supérieur d’apaisement. Je n’attendais de message de personne. Je n’avais personne à contacter. Il n’y avait pas de story pour me faire rire, sourire, me rendre triste, ou provoquer un peu de colère. Il n’y avait pas d’information me disant que des gens mourraient aux quatre coins de la planète. Mon état émotionnel était plus stable.
Je crois en fait, que bien que nous soyons gourmands de consommation de contenu en tout genre, nous ne sommes pas faits pour ça. Nous consommons trop. Nous consommons mal. Nous mesurons trop peu l’impact que cela a sur nous.
Suite à ce constat, j’ai eu un profond sentiment de répulsion et je me suis dit que j’allais supprimer tous les abonnements que j’avais sur tous les réseaux. Je voulais m’extraire totalement de ce monde. Ce qui après coup m’a paru un peu excessif pour des raisons personnelles et professionnelles. En revanche, j’ai mis en place deux choses :
Tri dans les comptes que je suis pour diminuer l’afflux d’information
Mise en sourdine de toutes les publications et les stories afin de cesser de consommer de manière passive et forcée. Si je veux voir ce que font mes amis, je vais sur leur compte.
La gestion des émotions
Pour être honnête, lorsque je me suis lancée, je ne m’attendais pas à ce que cela soit aussi difficile. Ne pas parler, ne pas échanger de regard, ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir… Rien de tout ça n’a été compliqué. En revanche, rester dans la même position toute la journée sans bouger était une vraie épreuve.
Pour méditer, vous devez vous placer en tailleur. Au bout de 15 - 20 min, les premières douleurs apparaissent. Les articulations sont douloureuses, les muscles en position étirée commencent à se faire sentir, le sang circule mal dans les extrémités… Bref, c’est un vrai combat avec soi-même qui commence pour accepter cette douleur et rester en place.
Avec ces sensations négatives, l’irritation, parfois même la colère et l’agitation augmentent. Une grande partie de l’apprentissage de Vipassana réside ici. C’est le moment ou l’on doit se positionner en tant qu’observateur de nos sensations. Il ne faut pas juger du caractère agréable ou désagréable de la chose. Il ne faut pas s’attacher à l’émotion positive ou négative que cela génère. Il faut apprendre à accepter la réalité telle qu’elle est.
Cet exercice est incroyable pour améliorer son lâcher-prise, sa résilience et sa connaissance de soi. Lorsque vous êtes seul avec vous-même, vous prenez pleinement conscience que la manière dont vous vivez les choses ne dépend que de vous. Il n’y a personne à blâmer à par vous-même.
Les rêves et l’imagination
Pour être honnête, je pense que pendant au moins 60% du temps passé en méditation je n’étais pas focalisée sur l’exercice. Le flot des pensées continuant, lorsque celles-ci étaient futiles je recentrais mon attention. En revanche, lorsqu’elles touchaient à des sujets sensibles ou intenses, je plongeais dedans.
Lorsque les pensées étaient positives, je partais dans des rêves éveillés et je me projetais dans différentes situations. Ce qui m’a permis de renouer avec des désirs profonds.
Lorsque les pensées étaient liées à des relations conflictuelles, des blessures, des frustrations, des doutes, etc… J’avais la sensation que l’on venait déposer des dossiers sur mon bureau et que je devais les analyser, les trier et passer à autre chose. Une fois ce travail fait, la pensée était totalement éliminée et je me sentais un peu plus légère.
Ce processus est allé assez loin dans ma mémoire. J’ai eu le sentiment d’extraire des racines d’émotions négatives profondément ancrées en moi et de m’en séparer complètement.
Il semblerait que nos rêves aient un rôle dans le traitement des traumatismes psychiques. C’est probablement pour cette raison que j’ai passé les 4 premiers jours à tripper complètement. Lorsque je m’endormais, je partais dans des rêves ultra-réalistes, dont je me souvenais extrêmement bien. Ces rêves étaient toujours en lien avec les pensées que j’avais au cours de mes méditations. J’ai eu la sensation qu’ils venaient achever le processus résolution des problèmes.
La clarification des idées
En arrivant, j’avais beaucoup beaucoup de doutes et de questions. Je ne savais même pas ce que j’allais faire en sortant de cette retraite. En dénouant progressivement les nœuds qui s’étaient formés dans mon esprit au fil des années, tout est devenu limpide. Mes envies, mes désirs profonds, mes rêves apparaissaient comme une évidence. J’ai eu la sensation de me reconnecter profondément à moi-même.
J’ai retrouvé un horizon à court, moyen et long terme dans ma vie.
Cultiver les émotions
La méditation Metta qui est la dernière que nous apprenons vise à cultiver les émotions positives de compassion, d’amour et de bienveillance. Pendant ces sessions, je me suis sentie envahie d’un puissant sentiment d’euphorie et d’amour. Nous avons déjà tous connu cet état. C’est d’ailleurs souvent ce que l’on cherche dans la consommation d’alcool ou de drogue.
Vivre ces émotions grâce à la méditation m’a permis de comprendre qu’elles se trouvaient à l’intérieur de nous et que nous avions la capacité de les activer.
Les émotions se cultivent. Vous pouvez choisir de cultiver la colère, la tristesse, la jalousie et vivre ses émotions de plus en plus intensément. Ou, vous pouvez choisir la joie, l’amour et la compassion.
Les effets d’une retraite Vipassana
Le retour à la vraie vie
Cela fait deux semaines que je suis rentrée et je pense que je n’ai jamais été aussi paisible de toute ma vie. Un vrai petit Padawan Bouddah.
Je vois clair, je me sens beaucoup moins affectée par les problèmes quotidiens. J’ai une bien meilleure gestion de mes émotions. J’ai gagné en focus dans mon travail mais aussi dans mes interactions avec les autres (moins distraite). Je me sens toujours bercée par ces émotions positives d’amour et de compassion.
Cette retraite n’est pas un vaccin. On ne va pas faire Vipassana une fois et rester perché au Nirvana pour le restant de ces jours. On va à Vipassana pour apprendre un art de vivre. On apprend à bien vivre. On apprend à vivre en paix.
Peace is happiness at rest. Happiness is peace in motion.
Naval Ravikant
Pour conserver cet état le plus longtemps possible, il faut continuer de méditer. Il faut continuer de se rappeler sans cesse les grands principes que nous avons appris (rapport au désir, caractère fluctuant des choses, …).
Comme pour n’importe quelle philosophie, l’intérêt n’est pas d’intellectualiser des principes. Le vrai est intérêt est la mise en application. Je ne suis pas stoïcien parce que j’ai lu Sénèque. Je ne suis pas épicurien parce que j’ai lu Épicure. Et, bien je ne suis pas en paix parce que j’ai fait Vipassana. C’est en pratiquant que je réalise la philosophie.
Vivre en paix, vivre heureux est un long chemin et le travail d’une vie. Faire Vipassana, est un des moyens d’avancer sur cette route.
L’expérience du groupe
Je ferai un point rapide sur l’expérience commune qui me semble importante.
Dubaï, et de manière générale les Émirats sont extrêmement multiculturels. Dans mon groupe, nous étions des femmes de 25 à 70 ans. Il y avait un Iraniene, un Jordaniene, une Slovaque, une Russe, une Indienne, une Chinoise, une Saoudienne, une Française… Il y avait des mères, des grands-mères, des épouses, des veuves. Il y avait des catholiques, des musulmanes, des hindoues et des athées. Il y avait des hommes, tout aussi différents, dont nous n’avons même pas croisé le chemin pendant 10 jours.
Pourtant, lors du dernier jour, lorsque nous avons échangé sur nos expériences nous nous sommes aperçus que nous étions tous passés par les mêmes émotions et les mêmes processus.
Loin de tous les masques que nous portons habituellement. Loin, des filtres culturels et sociaux que nous avons. Nous sommes finalement tous semblables et partageons quelque chose d’universel : nos émotions.
Questions / Réponses
Après 10 jours sans réseaux sociaux à te reconnecter avec toi, pourquoi être revenu si vite sur IG ?
Lorsque j’ai récupéré mon téléphone, j’ai envoyé un message à mon cercle proche pour leur dire que j’allais bien et que je rentrais le lendemain. Le lendemain, je ne me suis connectée que le soir pour mettre les stories au sujet de la retraite parce que je voulais faire un retour à chaud. Plus on s’éloigne dans le temps, plus nos souvenirs sont modifiés et altérés.
D’autre part, après avoir pensé supprimer tous mes réseaux, je suis revenue sur cette idée. Les réseaux ne sont ni bons ni mauvais. C’est l’utilisation que l’on en fait qui définit cela. J’ai simplement décidé de faire évoluer mes habitudes d’utilisation.
Fallait-il porter un masque pendant la retraite ?
Officiellement, il était obligatoire dans les espaces clos. En réalité, personne ne le portait. 🤭
Est-ce que cette retraite est en lien avec une religion ?
Oui, les enseignements sont liés à la philosophie bouddhiste. Néanmoins, au moins la moitié des participants étaient d’autres confessions religieuses. Il n’est pas nécessaire d’adhérer à la religion et les enseignements ne sont pas incompatibles avec les autres croyances.
En revanche, il est demandé aux étudiants de ne pas suivre d’autres rituels religieux le temps de la retraite. De la même manière qu’il est demandé de ne pas pratiquer le yoga, ou d’autres méthodes de méditations.
Est-ce que tu recommandes cette expérience ?
Définitivement. Je pense que les conditions sont très particulières et permettent de minimiser la charge mentale afin de se concentrer sur la technique. Ce qui ne peut pas être reproduit en autonomie.
C’est une expérience que je qualifierai de transcendante.
Est-ce que tu penses y retourner ?
C’est tout à fait probable. L’idée est de continuer à cultiver les bénéfices que j’en ai tirés. Mais, il arrive des moments dans la vie ou l’on a besoin d’une remise à zéro et je pense que Vipassana est une bonne option pour cela.
Conclusion
Le premier bénéfice évident que j’ai ressenti était la reprise de contrôle sur mon esprit. Être présent et focus dans tout ce que l’on fait permet de gagner énormément de temps et d’avoir plus de profondeur.
La deuxième grande force que j’ai trouvée dans cette technique est le fait que chacun des apprentissages de la méditation était transposable aux différents aspects de la vie. On se positionne en tant qu’observateurs face à ses perceptions sensorielles mais cela est totalement applicable à l’ensemble de nos perceptions. L’entraînement, dont nous sommes le seul support, peut être suivi partout, à chaque instant.
Être sans stimulation extérieure, c’est aussi ne pas avoir la possibilité de s’enfuir. Il faut se faire face, faire face à ses pensées, ses blessures, ses douleurs. C’est un travail essentiel pour qui souhaite être en paix. On ne peut pas cacher sous le tapis les blessures d’une vie en pensant que tout va bien se passer.
À l’échelle d’une journée, le moral est fluctuant. Lorsque l’on est seul, sans activité ni interaction on réalise à quel point cela est inhérent à notre nature humaine. Observer cela m’a donné un degré supplémentaire dans ma connaissance personnelle.
Pour finir, voici les grands enseignements que j’ai retenus :
La perception des choses ne dépend que de nous. En étant, seul, déconnecté et dans le silence cela devient tout à fait clair.
Tout est fluctuant, rien n’est figé. Les émotions positives ne sont jamais que de passage, mais la bonne nouvelle c’est que c’est aussi le cas des émotions négatives.
La douleur vient de la résistance. La paix vient du lâcher-prise et de l’acceptation. Apprendre à regarder la réalité telle qu’elle est et non pas telle que l’on aimerait qu’elle soit est une force.
Agir négativement avec le monde qui nous entoure, c’est avant tout agir négativement contre soi-même.
Plusieurs fois pendant le séjour, je regardais les gens autour de moi et je me demandais qui dans mon entourage pourrait vivre cette expérience ?
La réalité, c’est que personne n’est préparé à vivre ça. Cette expérience demande de l’engagement (prendre 10 jours de son temps) et vous poussera dans vos retranchements. C’est parce que cette expérience n’est faite pour personne qu’elle est aussi faite pour tout le monde. C’est son intensité et sa difficulté qui en donne tous les bénéfices. La seule condition pour faire Vipassana, c’est de le vouloir.
Nous voici à la fin de cette looooongue édition, j’espère qu’elle vous a plu. Si vous voulez échanger avec moi à ce sujet, direction 👉 Instagram.
Je vous souhaite un bon dimanche et vous dis à très bientôt ! 🌴☀️
Julia
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Incroyable post, merci @Julia pour ce partage hyper détaillé de ton expérience Vipassana et de tout ce que t'y as vécu, c'est vraiment très inspirant, j'ai adoré !