La liberté d'être digital nomad - ODN # 14
Le lundi et mardi au boulot, le mercredi, jeudi et vendredi dans la jungle.
Hello tout le monde !
Ici Julia, en direct de Puerto Viejo.
Ce sont nos derniers moments ici. Dans quelques jours, nous prendrons la direction de Playa Del Carmen.
Nous quittons les Caraïbes costaricaines pour aller nous installer dans les Caraïbes mexicaines.
Cette semaine, exit le freelancing, et laissons place au voyage !
Après notre séjour sur la côte pacifique, nous avions décidé de revenir à Puerto Viejo avec un objectif en tête : partir dans la jungle avec notre ami Kasho, pour un stage de survie.
Ulysse est parti deux jours avant moi. Je l’ai rejoint le mercredi après avoir avancé sur mes missions.
Aujourd’hui, je vais revenir sur cette aventure incroyable.
L’expérience
Ce séjour était une source d’apprentissage immense, un challenge de résilience et vraie aventure humaine.
Si je croisais un ami qui allait au Costa Rica, je lui dirai de ne pas rater cette expérience.
Vous faire un récit détaillé serait trop long et dense. J’ai préféré extraire les points forts de ces trois jours.
La découverte d’une grande biodiversité
Pour vous donner une idée, l’ensemble des terres émergées dans le monde représente 148 millions km2.
Si le Costa Rica ne compte que 51 000 km2, soit 0,04 % du total, il représente 5 % de la biodiversité mondiale.
Ce pays a de fait l’une des plus grandes densités de biodiversité dans le monde. Ne pas découvrir la nature en partant là-bas, c’est passé à côté de ce que ce pays a de plus précieux à vous offrir.
Notre séjour s’est déroulé dans une forêt primaire, c’est-à-dire jamais exploitée, influencée ou fragmentée par l’activité humaine. Ces uniques habitants sont les différents peuples indigènes (les Bribris et les Cabécars étant les deux principaux).
En vivant dans cet écosystème, nous avons appris à reconnaître les comportements, les chants et les traces des animaux sauvages.
Parmi les rencontres les plus incroyables il y avait :
Les magnifiques golden spiders qui tissent des toiles dorées et les lucioles à la tombée de la nuit.
Les fourmis balle de fusil qui étaient nos voisines et se promenaient souvent autour de nos hamacs (ce qui nous a valu quelques frayeurs).
Réputées pour leur piqûre particulièrement douloureuse, nous avons pu observer qu’elles ne sont pas si méchantes si on les laisse en paix.
À ce sujet, le grand jeu de Kasho était de les laisser monter sur ses bras puis de les reposer. 😅
Les grenouilles, les vipères, les toucans, les singes capucins, les perruches, les colibris (et même leurs bébés)… Bref, nous avons découvert beaucoup d’espèces.
Un des moments les plus forts pour moi a été la balade dans la jungle au coucher du soleil. Les rayons du soleil perçaient au travers des arbres, baignant la jungle d’une chaude lumière.
Ce moment est propice à l’observation car la plupart des animaux attendent le crépuscule pour sortir.
Nous avons pris le temps d’écouter chacun des bruits qui émanait de cette symphonie et d’observer les animaux les plus téméraires venus à notre rencontre.
À ce moment, le rapport habituel s’inverse et nous étions dans leur monde. C’était un moment fort qui ne peut être vécu qu’en plein milieu d’une nature sauvage.
En plus de m’être émerveillée tout le séjour, je peux reconnaître le chant du toucan arc-en-ciel, des perruches ou encore le battement d’ailes des colibris. Je n’en suis pas peu fière !
Ici, je ne parle que des espèces animales, mais nous avons également passé beaucoup de temps à en apprendre plus sur les végétaux. Dans la jungle, savoir reconnaître les lianes d’eau, ou les fruits comestibles est une nécessité.
Affronter ses peurs
Dès les premières minutes, Kesh, le guide qui m’a accompagné jusqu’au campement d’Ulysse et Kasho, m’a poussé à faire face à mes craintes.
Il a déposé une énorme golden spider sur mes mains, malgré ma réticence initiale. Une fois l’araignée installée sur mon bras, ce n’était pas moins agréable que le contact avec n’importe quel animal.
Ce moment m’a rappelé comment fonctionnaient mes peurs.
A priori négatifs sur un sujet
Projection du pire scénario possible
Refus de la confrontation
Alimentation de la peur
En comprenant mieux comment nous fonctionnons face à nos peurs, nous apprenons à mieux les appréhender. Le meilleur moyen de s’en libérer, c’est d’y faire face. On se rend souvent compte qu’elles ne méritent pas l’attention qu’on leur porte.
Ce qui est valable dans la jungle fonctionne aussi pour la vie quotidienne.
Prendre conscience de la chance que nous avons
En étant né en France dans les années 90, nous vivons pour la plupart dans une abondance presque totale. Nous ne connaissons ni la faim, ni la soif, et assez peu l’inconfort.
Nous vivons dans des cocons.
Dormir dans un lit, avoir une cuisine, ou de l’électricité représente des éléments infra-ordinaires de nos vies. Cela signifie que ce sont des choses extraordinaires auxquelles nous nous sommes totalement habitués.
Sortir volontairement de ce cadre permet d’en prendre conscience. C’était quelque chose que j’avais déjà expérimenté à Zanzibar.
Mettre 30 minutes pour démarrer un feu, en soufflant dessus et en respirant la fumée à plein poumon vous fait réaliser toute la magie d’une cuisine équipée !
Travailler votre résilience dans ce genre d’environnement vous rend beaucoup plus adaptable à toutes sortes de situations.
Élargir sa zone de confort, c’est se donner la possibilité de vivre plus.
Déconnecter du monde
Les occasions de se déconnecter totalement sont rares. On se connecte pour le travail, pour discuter avec nos amis ou tout simplement, pour scroller sur les réseaux.
Ce séjour a été l’occasion parfaite pour couper complètement avec cet univers.
Sur notre campement, le temps était suspendu.
Ne pas avoir la pression que peuvent provoquer les réseaux ou l’hypercommunication, nous fait réaliser à quel point cela est devenu omniprésent dans nos vies.
Ce fut pour moi le moment de prendre du recul sur le rapport que j’entretenais avec ces technologies.
Voir le monde différemment
Kasho nous a raconté les histoires qui fondent la spiritualité bribri. Nous l’avons vu agir au quotidien, nous l’avons écouté.
Dans son culte, les animaux et la nature ont une place aussi importante que celle des hommes. Il est important de garder un équilibre et de protéger ces éléments.
C’est une spiritualité qui ne met pas l’Homme au centre de toutes choses et qui redonne de l’importance au vivant au sens global.
Avant de partir, Kasho nous avait préparé des boutures de l’arbre dont nous nous étions beaucoup servis pour le camp. Nous les avons plantées pour rendre ce que nous avions pris à la forêt.
Cette recherche d’équilibre et cette conscience d’éviter de laisser son empreinte m’a beaucoup touchée.
Nous nous demandons souvent comment nous pourrions marquer notre monde. Eux se demandent en permanence comment faire disparaître la moindre trace.
Je me suis dit pendant ce séjour qu’un peu de pensées bribri dans nos esprits seraient utiles au monde qui nous entoure.
Si vous voulez vous plonger un peu plus dans cette aventure, Ulysse est en train de préparer un reportage immersif de cette expérience. Vous pouvez vous abonner à sa chaîne YouTube pour être averti lors de sa publication.
J’ai vu le début de la vidéo, et ça promet d’être très cool ! 😉
Le nomadisme
Cette édition est sortie un peu du cadre du nomadisme comme on pourrait l’entendre.
Je souhaite vous raconter mon parcours avec tel qu’il est, avec mes galères, mes réussites, mes apprentissages, mes découvertes et mes aventures.
Pouvoir vivre ce genre d’expérience est l’une des raisons qui m’a amenée vers ce mode de vie.
Il y a un an, j’avais beaucoup de contraintes :
Prévoir des dates
Provisionner beaucoup d’argent
Prévoir un séjour à l’autre bout du monde
Vivre une aventure comme celle-là, c’était des mois de préparation.
Aujourd’hui, il me suffit de saisir la chance qui s’offre à moi au cours du voyage.
En devenant nomade, j’ai choisi un mode de vie qui me permet d’en vivre beaucoup plus.
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