Hello !
Aujourd’hui, je vous écris depuis Johannesburg, Joburg pour les intimes.
Je crois que j’ai eu un petit coup de cœur pour cette ville.
En ce moment, j’habite dans le quartier hipster de Maboneng.
Il y a comme un air de Berlin par ici. On se balade dans de vieux bâtiments en brique rouge qui abritent des galeries d’art, des concept stores ou encore des restaurants.
Si venez d’arriver et que vous avez manqué les éditions précédentes :
Qu’est-ce que la réussite ?
Pourquoi réfléchir à la définition que nous en avons ?
Parce que ne pas questionner le schéma qui nous est proposé, c’est augmenter les chances de faire fausse route.
Selon vous, qu’est-ce que la réussite ?
Jacques Brel avait un avis sur cette question qui me plaît beaucoup :
On ne réussit qu’une chose. On réussit ses rêves.
Ne pas travailler pour ses rêves, c’est travailler pour ceux de quelqu’un d’autre.
La société, elle, nous vend un autre modèle de la réussite :
Avoir un job stable (où le CDI est Graal).
Être propriétaire de sa résidence principale.
Être en couple et selon l’âge, marié.
Avoir des enfants.
Avoir des revenus conséquents, et le montrer (belle voiture, belle montre).
D’où viennent ces critères ?
Il semblerait qu’ils aient été établis dans un monde qui depuis bien évolué.
Le travail
En France, le CDI est sacralisé (88,3% des personnes en emploi sont salariées dont 85 % en CDI).
À son apparition, ce contrat a permis de sortir beaucoup de travailleurs de la misère en leur offrant une stabilité et des garanties sociales.
Il faut dire qu’à l’époque, il n’existait pas une multitude de choix. On était soit patron, soit salarié.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
D’un côté, la barrière à l’entrée de l’entreprenariat a fortement baissé. Elle est facilitée par la création de statut comme la microentreprise. Il est plus facile de lancer une activité à moindre coût, mais aussi de trouver des fonds. Être à son compte est devenu accessible. Entreprendre aujourd’hui est beaucoup moins risqué qu’il y a 50 ans.
De l’autre côté, Internet a fortement impacté le marché du travail. En plus d’avoir créé de nombreuses possibilités de carrière, cette révolution numérique nous offre la possibilité de travailler de n’importe ou dans le monde.
Si le CDI a l’avantage des revenus stables, il est aussi souvent synonyme de contraintes horaires et géographiques.
Si quelqu’un vous dit à quelle heure vous lever, quoi faire, où être et comment vous habiller, êtes-vous vraiment libre ?
Alors pourquoi sacralise-t-on le CDI ?
Car il permet de s’endetter.
Être propriétaire
Il est plus difficile d’emprunter en étant freelance (tout comme se loger).
La dette, c’est ce qui permet d’acheter des biens au dessus de nos moyens.
Qui ne rêve pas de devenir propriétaire de sa résidence principale ?
Pourtant, l’achat d’une résidence principale (qui engendre souvent un crédit sur plus de 20 ans) immobilise vos fonds dans un passif.
[Qu’est-ce qu’un passif ?
La définition de Robert Kiyosaki me plaît parce qu’elle est très simple à comprendre. Il décrit les passifs comme “ tout ce qui prend l’argent de votre poche”. La maison, la voiture ou encore les vêtements sont des passifs.]
Même si vous ne payez plus de loyer à un propriétaire, vous en payez un à la banque et vous massacrez votre capacité d’emprunt qui pourrait vous servir à acheter des actifs, comme de l’immobilier locatif par exemple.
Tant que vous êtes endetté, l’argent que vous gagnez ne vous appartient pas, il appartient à la banque.
Récemment, j’ai lu Père riche, père pauvre de Robert T.Kiyosaki. C’est un très bon ouvrage pour débuter son éducation financière.
Nous aurons l’occasion de reparler de cette différence entre actif et passif dans le futur.
Je vous rajoute une petite vidéo de Mat D’Avella 👇
Il explique comment il a réussi à sortir de son endettement. Dans la deuxième partie, il questionne le système de consommation que nous avons et qui nous pousse à nous endetter encore plus.
Être en couple et avoir des enfants
La structure familiale était, avant l’apparition de la contraception et l’émancipation de la femme, une question pratique et liée à nos mœurs.
Un couple qui réussissait était constitué d’une femme au foyer qui s’occupait des enfants pendant que l’homme générait des revenus.
Pour rappel, les femmes ont le droit de posséder un compte bancaire et d’exercer un travail sans l’autorisation de leur mari depuis seulement 1965.
La structure familiale était liée à la religion avec le mariage en symbole.
Plus un pays s’enrichit et plus le taux de natalité baisse.
Sources : Chesnais (1992) et Insee (2007) pour le taux brut de natalité ; Maddison (2008) pour le PIB par habitant.
Plus un pays s’enrichit, et plus le nombre de religieux diminue.
Se marier, croire en un Dieu ou avoir des enfants ne sont plus des devoirs.
Aujourd’hui, ce sont des choix, car il existe des alternatives qui ne rendent pas moins heureux.
Si vous pensez qu’avoir un enfant vous comblera de bonheur, c’est loin d’être une certitude.
Ce graphique est tiré de ce Ted Talk : Parlons des tabous qui entourent les parents
Ce couple parle avec humour des désillusions auxquelles ils ont fait face après la naissance de leurs enfants. Il semblerait qu’avoir des enfants amène autant de bonheur que de désagrément.
Les signes extérieurs de richesse
Ici, je n’ai pas trouvé d’explication historique mais plutôt une explication scientifique dans le livre Le bug humain de Sébastien Bohler (que j’ai adoré).
Ce qui nous pousserait à afficher notre réussite sociale et financière serait une petite partie de notre cerveau appelée le striatum.
Cette petite structure cérébrale qui a permis à nos ancêtres de survivre, nous pousse à consommer de manière effrénée. Ce mode de consommation va à l’encontre de nos réels besoins, de notre santé (physique et mentale) mais également de notre environnement.
Si vous voulez creuser le sujet sans lire le livre, je vous ai trouvé le TedX de l’auteur :
Il explique avec simplicité, comment notre cerveau influe sur nos comportements. Nos comportements, eux, influent sur nos vies, notre bonheur mais également de manière catastrophique sur notre environnement.
Travailler sur soi, c’est aussi apprendre à analyser ses propres comportements.
La réussite est propre à chacun et par conséquent accessible à tous.
Peut-être, pouvons-nous nous demander si les choix de vie que nous faisons contribuent réellement à notre réussite ?
Pourquoi le nomadisme ?
Parce que la plupart de mes rêves sont liés au voyage.
Si la réussite est liée aux rêves, alors il était nécessaire pour moi de voyager beaucoup plus.
J'ai rédigé ma bucket-list pendant le premier confinement. Au moins la moitié de ma liste était associée aux voyages.
La vie que je menais ne m’aurait jamais permis de réaliser ces rêves.
Il m’a fallu encore quelques mois pour trouver la solution, et le nomadisme m’est apparu comme la meilleure option.
Parce que cela donnait plus de temps à mon projet.
Si j’avais lancé mon activité dans une grande ville en France, je n’aurais pas eu autant de temps devant moi pour créer mon activité.
Les loyers exorbitants et le coût de la vie auraient rapidement eu raison de mes économies.
Parce que je ne sais pas où je veux vivre.
Dans la première édition, j’ai évoqué trois questions :
Où veux-tu vivre ?
Avec qui ?
Que veux-tu faire de ton temps ?
En explorant tous ces lieux, en plus de découvrir le monde, je réfléchis à cette première question.
Parce que c’est être libre.
Je n’ai pas de taxe d’habitation, pas d’abonnement, pas de préavis.
Si demain, je décide de changer de lieu, il me suffit de prendre ma valise et partir.
Être nomade, c’est avoir le choix. Le choix de rentrer pour être avec ses proches, ou le choix de partir explorer le monde.
Au pire, cette expérience aura été une belle aventure.
J’ai longtemps eu peur de partir, sans revenu, à l’étranger, pendant la crise du Covid.
Un jour, j’ai décidé de penser les choses différemment.
J’ai compris que je m’apprêtais à réaliser un rêve, et qu’avoir peur, c’était m’empêcher de le vivre.
Depuis, mon mantra est : “Au mieux, c’est une réussite, au pire, c’est une aventure".
Si dans un an, je reviens fauchée en France, j’aurais probablement vécu une des plus belles années de ma vie.
Il n’y aura rien à regretter.
Backpack en Tanzanie
Nous avons passé presque un mois sur les routes de Tanzanie.
Nous sommes arrivés pendant les élections présidentielles. Internet a été limité par le gouvernement tanzanien pour contrôler la communication sur les réseaux sociaux.
Si le lieu n’était pas du tout optimal pour la productivité, nous avons eu la chance de faire un safari dans le parc de Mikumi, puis de visiter un village Massaï.
Ulysse, avec qui je partage cette aventure, est en train de relever 100 challenges à travers le monde.
Il a relevé celui d’apprendre les capitales de tous les pays sur fond de vlog en Tanzanie. Je suis certaine que cette vidéo va vous faire voyager ! 👇
C’est moi là à gauche 😇
Nous voilà arrivés à la fin de cette troisième édition. J’espère qu’elle vous a plu et que vous repartez avec quelques nouvelles idées ou pistes de réflexions.
Je vous dis à la semaine prochaine, dans ODN ! 🌴 ✌
Julia
Communauté
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